Lorsqu’en 1996, après des études en management, je décide de partir enseigner à l’université internationale de Bangkok en Thailande, je ne me doute pas que je suis en train de faire un choix décisif pour le reste de mon existence.
Je découvre à cette occasion l’Asie, sa beauté, sa complexité, ses couleurs, son rythme, ses mystères, ses paradoxes…
C’est à ce moment là que je reçois mon premier massage : un massage traditionnel Thai. Quelle surprise face à cette méthode qui m’était alors totalement inconnue, et qui surprend souvent les néophytes…mais aussi quel sentiment de plénitude et d’harmonie à la suite !
Des années plus tard, je comprendrais que l’émerveillement et la joie de cette rencontre avaient été fondateurs. Dix ans après, en 2006, après deux années passées à diriger une ONG aux Philippines, je décide de quitter Manille et me mets à réfléchir à la prochaine étape. C’est au Cambodge que j’ai la « révélation »… alors que je me fais masser par un aveugle*. Je veux apprendre le massage, je veux pouvoir donner ce que je suis en train de recevoir : du soulagement, de la souplesse, de l’acceptation, de la confiance, de la détente et de l’énergie.
Afin d’acquérir des bases anatomiques solides, et d’appréhender le massage dans une logique occidentale, je choisis d’abord de me former au massage suédois, technique bio dynamique par excellence. C’est ainsi que je suis le cycle de massothérapie en massage suédois proposé au Québec par l’Institut Guijek, qui est sans aucun doute l’une des deux références dans ce domaine au Canada francophone.
A la suite, et parce que je tiens à développer le massage traditionnel thaï dans ma pratique, je suis les enseignements du Wat Po à Bangkok, de Sunshine à Chiang Mai en 2008, de Charles Breger en 2013 et encore aujourd’hui continue de me former en Thaïlande.
Je suis reconnaissante de tout ce que mes professeurs m’ont appris, reconnaissante à la vie d’avoir placée sur mon chemin le massage et sa richesse.
Je remercie tous ceux qui m’ont accordé leur confiance et ont bien voulu me confier leur corps.
Aujourd’hui, je suis installée à Bordeaux avec ma famille. C’est avec une grande joie que je poursuis la pratique du massage et que je partage ce que j’ai pu apprendre ces dix dernières années.
A très bientôt, je l’espère.
* En Asie du Sud Est, les massages sont parfois réalisés par des aveugles qui développent une approche très fine de cet art en utilisant un toucher développé sans la vue.